Les cultures paysannes moyenâgeuses associent le loup aux famines et épidémies qui les frappent, et l'affublent de terribles légendes et histoires effroyables. Les exemples ne manquent pas et nous ne citerons que les plus célèbres : le mythe du loup-garou et la bête du Gévaudan. Cette image sera même propagée par la religion chrétienne, voyant en cet animal l'incarnation du Mal absolu.
Ces prétextes servent à transformer le combat justement livré par l'homme primitif pour défendre ses biens en véritable guerre aveugle. Tous les moyens seront alors utilisés : Meutes de chiens, armes à feu, poisons, pièges, chasse en hélicoptère. Le loup est ainsi chassé, persécuté et massacré. En France, la "louveterie", corps d'armée destiné à éradiquer le loup du royaume et qui subsiste toujours, sera même créée par François Ier.
Les tribus primitives d'Amérique du Nord, population nomade n'élevant pas de bétail, ont une approche toute différente du loup. Il le considère comme un maître de la chasse, rusé et puissant, dont ils ont beaucoup à apprendre. Du moins jusqu'à l'arrivée des Européens au XVIe siècle, qui sonnera le glas de cette cohabitation et le début de l'extermination.